Travailleur autonome ou incorporation : c’est quoi la différence (et c’est quand le bon moment) ?

C’est une question qu’on se fait poser tout le temps chez FAV :

« Est-ce que je devrais m’incorporer ? »

Si toi aussi tu te poses cette question, t’es loin d’être la seule. Voici un petit guide clair et sans jargon pour t’aider à mieux comprendre les deux options… et savoir quand il pourrait être temps de passer à l’incorporation.

1. Être travailleur autonome, ça veut dire quoi ?

Tu es considérée comme travailleuse autonome quand :

• Tu travailles à ton compte (sans employeur direct)

• Tu n’as pas créé de société (inc.)

• Tous les revenus de ton entreprise te reviennent directement

Exemple : tu fais de la photo, tu offres des services en ligne, tu es consultante, styliste, coach, etc. Tu factures tes clients à ton nom ou au nom de ton entreprise enregistrée (NEQ), mais tu déclares tous tes revenus dans ta déclaration personnelle.

Ce que ça implique :

• Tu paies de l’impôt sur ton revenu total

• Tu es personnellement responsable des dettes ou problèmes fiscaux

• Moins de paperasse, moins de frais… mais moins de protection

2. Être incorporée, ça change quoi ?

S’incorporer, c’est créer une société distincte de toi.

La compagnie devient une personne morale : elle a ses propres revenus, ses dépenses, ses dettes, ses responsabilités. Toi, tu es propriétaire (actionnaire) et employée ou dirigeante de ta compagnie.

Ce que ça implique :

• Tu paies de l’impôt corporatif (souvent plus bas que le personnel)

• Tu peux te verser un salaire ou des dividendes

• Tes finances perso et pro sont mieux séparées

• Tu as une protection légale limitée : si la compagnie a une dette, on ne peut pas automatiquement venir piger dans ton compte perso (sauf exceptions)

Et côté argent, c’est mieux d’être incorporée ?

Pas nécessairement tout de suite.

Oui, les taux d’impôt sont plus avantageux en société (surtout pour les premiers 500 000 $ de revenu), mais ça vient avec :

• Des frais de comptabilité plus élevés

• Des rapports annuels à produire

• Des règles de paie ou de dividendes à respecter

Si tu dépenses presque tout ce que tu gagnes, t’es peut-être mieux de rester autonome encore un peu.

Alors… quand s’incorporer ?

Voici quelques signes que c’est peut-être le bon moment :

Voici quelques indices que ça pourrait être le bon moment :

• Tu gagnes 60 000 $ à 100 000 $ par année ou plus, et tu n’as pas besoin de tout ce revenu pour vivre.

• Tu veux laisser de l’argent dans l’entreprise pour croître, investir, ou te créer un coussin.

• Tu veux protéger ton patrimoine personnel en cas de problèmes financiers ou juridiques.

• Tu prévois embaucher, avoir des partenaires, ou signer des contrats importants.

• Tu veux améliorer la crédibilité de ton entreprise (certaines grandes compagnies préfèrent travailler avec des incorporations).

• Tu veux un meilleur contrôle sur ta rémunération (par salaire, dividendes, ou un mix des deux).

En résumé

Tu n’as pas besoin de t’incorporer dès le jour 1. Être travailleur autonome, c’est une excellente façon de commencer ton aventure entrepreneuriale avec flexibilité et simplicité.

Mais si ton entreprise prend de l’ampleur, que tes revenus augmentent, ou que tu veux mieux te protéger et structurer ta croissance, ça peut valoir la peine de t’incorporer. Et ça ne veut pas dire devenir une multinationale demain matin ! Juste une entreprise plus solide, avec plus d’options pour l’avenir.

Et si tu ne sais pas par où commencer ou que tu veux jaser de ta situation ? Chez FAV Gestion, on est là pour ça. Sans jugement, avec des explications claires et un bon café si tu passes nous voir ☕💛